Titre : | Le défi dans la danse hip hop: quand les corps combattent dans le silence d'une salle [mémoire] | Type de document : | texte imprimé | Année de publication : | 27/07/2010 | Importance : | 79 p. | Catégories : | D:Danse hip-hop H:Histoire du hip-hop S:Sociologie de la danse
| Résumé : | "Au regard de cet écrit, ce travail se situe dans un prolongement certain de celui mené auparavant sur l’observation et l’analyse de quelques "authentiques" composantes socio-ethnologiques portées par les anciens du mouvement hip hop en France. Cela s’était fait par le biais d’échantillons représentatifs du groupe des pionniers du hip hop en France, en comparaison de hip hoppers plus jeunes ou de non-initiés. Il m’est donc important de souligner prématurément, que, dans une certaine continuité, je m’intéresserai parmi d’autres questions dans cet écrit, aux artefacts qui auraient pu historiquement constituer à terme, une fondation véritablement digne du qualificatif de "culturelle" au sens ethnologique pour le mouvement hip hop, une vingtaine d’années après son apparition. En tant que tel, ce dernier semble en effet s’être placé sous les feux de l’existence, à la suite d’une construction artificielle initiale issue de la Zulu Nation, ayant pour socle la mise en avant de règles, de valeurs et de manières de faire, qui, dans l’optique d’une perpétuation et d’une conservation au fil des décennies de son émancipation, aurait sans doute permis la constitution d’une véritable culture hip hop (d’un point de vue ethnologique) pour l’ensemble de ses disciples actuels. Faute d’induire par là qu’il n’existe aujourd'hui véritablement pas ou plus de culture hip hop, je devrais exposer à l’instant une nuance qui m’est apparue au fil de mon travail précédent : il semblerait en fait que les pionniers ou les plus anciens du mouvement (ceux qui ont au moins quinze ans de "pratique", et qui ont donc vécu l’époque où le poids de la Zulu Nation était beaucoup plus fort), aient plus de chance de porter en eux un système de valeurs, de normes et d’attitudes spécifique à la mouvance hip hop originelle. Par différenciation avec ceux qui ne se sont lancés dans le hip hop que depuis quelques années (c'est à dire environ six ans ou moins) et qui semblent de façon plus fréquente, concevoir les disciplines du hip hop comme faisant partie du vaste champ des activités dites artistiques, culturelles ou physiques, avec assez souvent en arrière plan rapproché, l’optique d’une potentielle professionnalisation ou acquisition de pouvoir symbolique d’ordre quasi-sportif. Car il faut noter que depuis ces dernières années, le développement du hip hop, sa confrontation aux institutions, sa professionnalisation, sa marchandisation… ont creusé les sillons d’un engagement dans la pratique, d’une évolution globale placés sous des signes qui n’ont cesse de s’éloigner des fondements culturels originels du hip hop. A titre d’illustration brève, le caractère contestataire du mouvement hip hop semble désormais s’être mué en paramètre « spectaculaire » debordien d’une société marchande ; par ailleurs la spécialisation liée à la division du travail appliquée au hip hop aboutit désormais à un éloignement dissociatif des disciplines du hip hop ; quant aux succès des "battles ", ils nourrissent désormais des inspirations sportivistes. Ces états de faits pourront donc me conduire dans mes propos à différencier hip hop originel et hip hop des années 1990-2000." | Permalink : | http://lezartsurbains.tipos.be/opac_css/
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Le défi dans la danse hip hop: quand les corps combattent dans le silence d'une salle [mémoire] [texte imprimé] . - 27/07/2010 . - 79 p. Catégories : | D:Danse hip-hop H:Histoire du hip-hop S:Sociologie de la danse
| Résumé : | "Au regard de cet écrit, ce travail se situe dans un prolongement certain de celui mené auparavant sur l’observation et l’analyse de quelques "authentiques" composantes socio-ethnologiques portées par les anciens du mouvement hip hop en France. Cela s’était fait par le biais d’échantillons représentatifs du groupe des pionniers du hip hop en France, en comparaison de hip hoppers plus jeunes ou de non-initiés. Il m’est donc important de souligner prématurément, que, dans une certaine continuité, je m’intéresserai parmi d’autres questions dans cet écrit, aux artefacts qui auraient pu historiquement constituer à terme, une fondation véritablement digne du qualificatif de "culturelle" au sens ethnologique pour le mouvement hip hop, une vingtaine d’années après son apparition. En tant que tel, ce dernier semble en effet s’être placé sous les feux de l’existence, à la suite d’une construction artificielle initiale issue de la Zulu Nation, ayant pour socle la mise en avant de règles, de valeurs et de manières de faire, qui, dans l’optique d’une perpétuation et d’une conservation au fil des décennies de son émancipation, aurait sans doute permis la constitution d’une véritable culture hip hop (d’un point de vue ethnologique) pour l’ensemble de ses disciples actuels. Faute d’induire par là qu’il n’existe aujourd'hui véritablement pas ou plus de culture hip hop, je devrais exposer à l’instant une nuance qui m’est apparue au fil de mon travail précédent : il semblerait en fait que les pionniers ou les plus anciens du mouvement (ceux qui ont au moins quinze ans de "pratique", et qui ont donc vécu l’époque où le poids de la Zulu Nation était beaucoup plus fort), aient plus de chance de porter en eux un système de valeurs, de normes et d’attitudes spécifique à la mouvance hip hop originelle. Par différenciation avec ceux qui ne se sont lancés dans le hip hop que depuis quelques années (c'est à dire environ six ans ou moins) et qui semblent de façon plus fréquente, concevoir les disciplines du hip hop comme faisant partie du vaste champ des activités dites artistiques, culturelles ou physiques, avec assez souvent en arrière plan rapproché, l’optique d’une potentielle professionnalisation ou acquisition de pouvoir symbolique d’ordre quasi-sportif. Car il faut noter que depuis ces dernières années, le développement du hip hop, sa confrontation aux institutions, sa professionnalisation, sa marchandisation… ont creusé les sillons d’un engagement dans la pratique, d’une évolution globale placés sous des signes qui n’ont cesse de s’éloigner des fondements culturels originels du hip hop. A titre d’illustration brève, le caractère contestataire du mouvement hip hop semble désormais s’être mué en paramètre « spectaculaire » debordien d’une société marchande ; par ailleurs la spécialisation liée à la division du travail appliquée au hip hop aboutit désormais à un éloignement dissociatif des disciplines du hip hop ; quant aux succès des "battles ", ils nourrissent désormais des inspirations sportivistes. Ces états de faits pourront donc me conduire dans mes propos à différencier hip hop originel et hip hop des années 1990-2000." | Permalink : | http://lezartsurbains.tipos.be/opac_css/
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